Mathieu Ferrier était photographe, spécialisé dans les objets d’art ; il avait aussi créé sa propre agence de photos d’art et travaillé en partenariat avec un laboratoire de retouche d’images pour des marques de cosmétiques. Aujourd’hui, grâce à sa prise de conscience de l’urgence d’agir autrement, il a changé de vie et de métier. Avec son ami Nicolas, docteur en pharmacie, passionné d’herboristerie, ils ont créé leur laboratoire cosmétologique dans le sous-sol de la maison licéroise de Mathieu. Ce Parisien a été totalement séduit par le Couserans et par ses richesses environnementales, en harmonie avec ses convictions écologiques. Il est conscient de vivre dans un endroit préservé, sans industrie polluante, sans agriculture intensive, où la qualité de l’eau est exceptionnelle. Afin d’acquérir les bonnes pratiques de fabrication, Mathieu et Nicolas ont autofinancé leur formation. Leurs produits cosmétiques ne contiennent que des ingrédients de qualité, d’origine naturelle. Ils achètent des huiles bio de bourrache, de pépin de raisin et figue, d’olive, c’est Mathieu qui les mélange au laboratoire, crée les savons et les soins issus de la nature, formulés par Nicolas. Les savons, fabriqués à froid, conviennent à toute la famille, ils contiennent uniquement trois huiles végétales, dont celle de babassu, en provenance du Brésil, et du beurre de karité. Pour leur élaboration, Mathieu, équipé comme un cosmonaute, dépose d’abord les beurres et les huiles dans une cuve, les chauffe à une température de 40°, les mixe jusqu’à ce qu’ils deviennent figés. Puis il les verse dans des moules pour qu’ils se solidifient et les laisse sécher durant un mois et demi. Le laboratoire, totalement aseptisé, ressemble au premier regard à une grande cuisine ; il est équipé, entre autres, d’une hotte aspirante à flux laminaire conçue pour éviter tout risque de contamination. Pour expédier par la poste les produits de soins, Mathieu prépare de petits colis dans des emballages 100 % recyclables, les flacons sont conçus en verre opaque pour éviter tout risque d’oxydation.
Les inspyrées, la jeune entreprise de ces deux amis passionnés, est encore peu connue localement, mais grâce aux réseaux sociaux les commandes arrivent chaque jour, la clientèle s’accroît et se fidélise.